Soirée du Poulpe 2015 : la comédie musicale

En repensant à cette saison artistique qui se termine, un spectacle auquel j’ai participé me revient toujours en tête : la comédie musicale de la Soirée du Poulpe, par la Compagnie Arnold Schmürz (et quelques invités émérites). Je vais essayer de comprendre pourquoi, exactement.

J’ai de la chance parce que c’est également le seul spectacle qui a été filmé en intégralité, et il visionnable sur Youtube :

 

C’est filmé avec une GoPro et sans prise de son externe, donc c’est pas fou, mais je trouve que c’est étonnamment regardable. Pourtant les spectacles vivants filmés perdent déjà beaucoup, et l’impro filmée perd encore plus. Mais ça se regarde. Bien sûr la vidéo met aussi en évidence tous les petits et les gros défauts, mais ici je vais plutôt me concentrer sur le positif. Alors voyons, qu’est-ce qui me plait dans ce spectacle ?

 

Simplicité

Il n’y a pas concept, de décorum compliqué. On a juste décidé de rentrer tous ensemble au début, et en plus je suis finalement rentré tout seul parce que personne ne m’a suivi. Et en arrivant je ne savais même pas ce que j’allais demander au public pour lancer l’impro. Ils ont finalement pu choisir les deux improvisateurs qui démarrent ainsi que leur relation et le lieu dans lequel ils sont. Au moins comme ça le début était bien cadré, et l’implication du public s’est limitée à ça.

Ensuite, aucun caucus, pas de temps de reflexion en commun, à aucun moment. Je ne sais pas si d’autres ont communiqués entre eux lorsqu’ils étaient en réserve, mais je ne crois pas et en tout cas moi ça n’a pas été le cas. On passait d’une scène à une autre lorsque quelqu’un le sentais, et en venant sur scène je ne savais jamais ce qui allait s’y passer et avec qui je me retrouverai. C’était fluide et très plaisant.

Et cette simplicité s’est retrouvée au niveau de l’intrigue, finalement assez basique pour une impro d’une heure avec plusieurs fils narratifs qui se croisaient. Si on regarde de près tout n’était pas forcément cohérent, mais sur le moment ça le paraissait, ce qui est sans doute le plus important.

 

Esprit de groupe

Nous étions 9 à jouer, ce qui peut paraitre beaucoup mais pour une comédie musicale je trouve ça pas mal. Il ya avait des rôles principaux, des secondaires, des très secondaires. Certains ont joué plusieurs personnages. On n’a imposé aucune règle entre nous avant de commencer, et tout s’est très bien passé. J’ai souvent entendu des improvisateurs dire que faire des impros à plus de 4 ou 5 était très difficile. Je ne suis pas du tout d’accord. Jouer à plus de 4 sur scène en même temps est compliqué, mais improviser sur la longueur avec 10 autres personnes est parfaitement faisable pour peu que chacun suive ce qui se passe sur scène.

Ici en plus le fait d’être nombreux permet d’avoir des petits effets de groupes, en particulier sur les chansons, amener un peu de chorégraphie, des choeurs, ce qui donne aussi plus de temps de jeu pour les petits rôles. Personne n’hésitait à y aller quand il fallait, ce qui créait un spectacle plus dynamique, plus vivant.

 

Musiques et chansons

Et enfin, les chansons. C’est la première fois qu’on réussit à faire autant de chansons dont on arrive à se souvenir. C’est notre quatrième comédie musicale en format long, et cette fois nous avions pris le temps de faire deux ateliers de préparation (avec les musiciens) pour travailler plus spécifiquement les chansons. Et en particulier les refrains.

C’est vraiment les refrains qui donnent vie aux chansons et qui font qu’elles restent en tete. Les chansons sans refrain fonctionnent aussi mais c’est vraiment le truc qui fait la différence, je trouve.

Et nos musiciens sont géniaux, tout le monde nous les envie, ils sont formidables. Ca aide.

 

En conclusion…

Voilà. J’avais envie de faire un article sur ce spectacle qui trottine à l’arrière de mes pensées, donc le voilà. Mais j’avoue etre moins enthousiaste maintenant que lorsque j’ai commencé à l’écrire. Je suis actuellement à Chicago pour cinq semaines, et je n’avais pas eu le temps de finir cet article avant de partir. J’ai vu tellement de choses extraordinaires depuis mon arrivée que mes souvenirs ont quelque peu palis. Mais c’était quand meme pas mal.

 

 

 

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